
Daniel Cohen, président de l’École d’économie de Paris. (© Géraldine Aresteanu)
Daniel Cohen, président de l’École d’économie de Paris, a accordé un entretien au Revenu, sur les conséquences de la révolution numérique dans l'économie.
Daniel Cohen, est président de l’École d’économie de Paris, dont il a été l’un des membres fondateurs en 2007. Normalien, agrégé des facultés de droit et de sciences économiques, il est l’auteur de plusieurs essais à succès comme Richesses du monde et pauvretés des nations (Flammarion) et Homo economicus (Albin Michel). Il a été aussi l’un des conseillers économiques de François Hollande lors de l’élection présidentielle de 2012.
Dans votre dernier livre Homo numericus, la «civilisation» qui vient, vous estimez que la révolution numérique entraîne des transformations plus fondamentales que celles générées par la révolution industrielle. Qu’est-ce que cela signifie ?
Daniel Cohen :
L’enjeu des révolutions industrielles est toujours de rendre le travail humain plus productif. Aux XIXe et XXe siècles, c’est le rapport de l’homme à la terre et à la matière qui a été bouleversé, dans l’agriculture et l’industrie. La révolution numérique, elle, vise à rendre les services plus productifs. C’est-à-dire en fait le rapport de l’homme à l’homme.
On n’a pas vraiment l’impression que le salon de coiffure ou la salle de sport soient en train d’être «révolutionnés»…
Daniel Cohen :
C’est pourtant bien dans le secteur tertiaire que la révolution numérique s’exerce et produit des changements structurels. On l’a compris
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